Traversée de l'Equateur

Publié le par Gildas DELABALLE

Très chers lecteurs bonjour !

Notre dernier article semble ne pas vous avoir plu et ne vous a guère inspirés de commentaires (seulement 6). Peut-être sont-ce les nombreux ponts du mois de mai ou est-ce le beau temps qui est revenu en France et vous profitez enfin des beaux jours pour oublier votre PC afin de vous consacrer au réempotage des fleurs, à tondre la pelouse ou à faire de l'exercice en perspective des vacances qui approchent et du stress potentiel qui accompagne l'éternelle question pré-estivalle : vais-je rentrer dans mon maillot de bain... ou vais-je encore devoir me contenter d'un demi bronzage c'est-à-dire avec marques de short et de marcel ? Ne vous inquiétez pas, si tel est le cas, ce n'est pas grave. Vous n'êtes en effet pas obligés d'exposer vos photos de vacances sur un blog lu par des internautes curieux et assoiffés de photos dépaysantes et qui d'ailleurs ne semblent intéressés que par les diaporamas mis en ligne et en oublient d'écrire quelques lignes afin que vos chers serviteurs prennent plaisir à lire un peu de français, leur évitant ainsi de se croire oubliés et de décider de ne plus rentrer... Ah, c'est certainement une des dures lois des globtrotters et des vacanciers d'un an... Mais ne nous plaignions pas...

Donc pour ceux qui font une petite pause entre deux séries de pompes ou avant d'aller tailler le cerisier, voici comme d'habitude le résumé de la suite de notre voyage : Nous avons donc quitté le Pérou le 07 mai dernier pour l'Equateur, franchissant la frontière au milieu de la nuit. Franchir la frontière de nuit présente certes l'inconvénient de s'exposer une nouvelle fois aux piqures des moustiques affamés, mais offre surtout l'avantage de décourvir la productivité et la rapidité des douanes sud-américains, qu'on pensait totalement dépourvues de ces qualités. En effet, la sensation désagréable d'être réveillé en pleine surveillance de la frontière, alliée à l'envie de vite de se rendormir, limitent énormément le zel des douaniers et accélèrent très nettement les formalités administratives pourtant si compliquées en journée mais tellement simples en réalité.

Première ville visitée : Loja. C'est également notre premier contact avec le niveau de vie de l'Equateur... qui est franchement plus élevé que celui du Pérou... et sans comparaison avec celui de la Bolivie. En fait l'histoire de l'Equateur, ressemble classiquement et malheureusement à un bon nombre de pays sud-américains et notamment tous ceux que nous avons traversés. En effet, ayant été très marqués par la prédominance de l'empire incas puis colonisé par les espagnols pour enfin être libéré par les mêmes libérateurs que ses voisins, l'Equateur a malheureusement lui-aussi connu pendant des décénnies son lot de présidences intérrompues, de gourvernements tantôt corrompus tantôt militaires (l'un n'excluant pas l'autre d'ailleurs...). Vous rajoutez à tout ça les conséquences d'El Niño et le recul du pétrole en 1997-1998 et vous obtenez une économie qui part dans une sprirale infernale avec une inflation qui dépassait les 60% en 2000. Début 1999, il fallait 6 000 sucres (monnaie de l'époque) pour acheter un dollard. Début 2000, il en fallait 25 000 ! Les dirigeants décidèrent alors que la survie du pays était liée à la "dollarisation", processus qui conduisit au remplacement de la devise équatorienne instable par le dollar américain. Si cette démarche a ramené en deux ans le taux d'inflation en dessous des 20%, elle a énormément appauvri la population qui a liquidé toutes ses économies pour passer au dollard. Si la situation se redresse progressivement, la population n'en reste pas moins relativement et paradoxalement pauvre au regard du niveau de vie qu'exige le pays dans son ensemble. Celui-ci offre cependant des équipements et infrastructures tout à fait convenables et sans comparaison avec le Pérou et la Bolivie.

Voilà pour la petite parenthèse  économique. Nous avons donc du nous approvisionner en  dollards à Loja afin de prendre très rapidement un bus à destination de Zamora, afin de faire un treck de 2 jours en pleine jungle. En temps normal, l'Equateur n'est pas un pays ultra touristique, mais alors en basse saison et dans un coin aussi perdu que dans cette partie sud de l'Equateur, nous nous sommes retrouvés logiquement seuls au poste avancé de cette partie de la jungle. Ca n'a pas entammé notre moral...non... ce qui l'a entammé c'est la météo du lendemain quand nous avons randonné dans cette jungle. On a compris pourquoi en anglais il appelle ça "rainforest". Quand il pleut, il pleut ! Il pleut des cordes et des cordes sans s'arrêter, transformant les quelques sentiers en enfer et en melasse boueuse instable, à la limite du franchissable surtout avec nos gros sacs-à-dos ! 

Bref, nous fûmes exténués et contents de quitter cette jungle et de prendre la direction du nord à destination de Cuenca, 3ème ville du pays. Météo plus clémente et retour dans la vie urbaine mais très nettement agréable et accueillante. La ville, en effet, est absoluement magnifique et riche de rues, maisons, églises et bâtiments coloniaux très bien restaurés. Notre séjour en Equateur ayant également vocation à nous conduire aux Galapagos, et voyant les offres de dernières minutes finalement trop rares sur Internet, nous décidâmes de remonter un peu plus rapidement que prévu vers Quito, la capitale, laissant temporairement de côté les curiosités à voir sur le passage pour trouver et négocier rapidement notre excursion sur ces îles. Et nous avons bien fait... en effet, la première journnée et demie à Quito a éte consacrée à négocier notre voyage aux Galapagos : 15 agences visitées, négociations sérées, musclées, malgré la basse saison, peu d'offres de dernière minute intéressantes, ou alors seulement sur les bateaux de luxes. On a finalement opté pour une excursion de 5 jours en bateau d'îles en îles, et 3 jours sur place pour découvrir le site par nous même. Nous avons ensuite pu nous consacrer à la visite de la ville qui s'avère être une capitale vivante, sûre, accueillante et magnifique. Quito a en effet été restaurée assez récemment et c'est un véritable plaisir de se promener sans son centre historique. Nous nous sommes également rendus à la Mitad del Mundo, lieu ou passe l'équateur. En fait à l'endroit ou les premiers scientifiques, avec les moyens de l'époque, ont déterminé précisément ou passait l'équateur, les équatoriens ont érigé un monument mais surtout un espèce de parc d'attractions sans intérêt, alors que 100 m  plus loin se trouve un tout petit musée établi à l'endroit où l'Equteur passe réellement GPSment parlant. Les guides locaux ne tarissent pas d'ailleurs d'explications et d'expériences scentifiques liées au fait qu'on se trouve, à cet endroit précis ,entre les deux hémisphères : ainsi on peut soit disant constater, qu' à 1 m de distance seulement, l'eau d'un évier ne s'écoule pas dans le même sens que de l'autre côté et que sur la ligne précise de l'équateur, il est également soit-disant plus facile de faire tenir un oeuf cru debout sur un clou... Nous ne somme pas ressortis totalement convaincus mais la visite présente l'avantage d'être très interractive.  

Après Qito, direction le nord, ou après s'être arrêtés au marché d'Otavalo, très riche en couleur, nous avons rejoint la petite ville de San Lorenzo, située à la frontière Colombienne. La ville se situe au milieu des mangroves équatorienne. Pour ceux qui ignorent ce que sont les mangroves, il s'agit en fait d'arbres qui présentent la particularité de pouvoir pousser et vivre dans l'eau salée du litoral. Ils développent pour cela d'énormes racines qui vont s'ancrer dans le fond et poussent ensuite en hauteur. La mangrove équatorienne présente l'intérêt d'être la plus haute du monde. La ville de San Lorenzo est vraiment la ville typique "bout du monde". La pauvreté y est très présente mais ce qui est le plus surprenant, c'est que la population, comme dans toutes les petites bourgades avoisinantes, n'est constituée que d'afro-équatoriens. Il s'agit en fait des générations descendant des esclaves de l'époque coloniale. Il n'y a quasiment aucun hispanique ou indien, et absolument aucun touriste. La température et l'humidité y sont suffocantes et la ville est malheureusement, à la nuit tombée, très dangereuse. Si bien, qu'après avoir dégusté les meilleurs crevettes de notre vie (la pêche à la crevette représente la seule activité du coin), nous nous sommes empressés de rejoindre notre hôtel. Après une petite excursion dans ces fameuses mangroves, nous avons longés la côte en "camion-bus", c'est-a-dire un camion reconverti en bus, profitant au passage des eaux chaudes de l'océan.

Nous avons ensuite rejoint le centre du pays et plus précisément Quilotoa, afin d'y faire une éprouvante randonnée d'une journée. Les paysages y sont absolument fabuleux mais c'est vraiment dommage qu'à cette saison, le ciel soit souvent couvert, voire pluvieux. Il est très difficile de pouvoir apercevoir les montagnes et volcans enneigés. Quoi qu'il en soit, cette randonnée part d'un cratère d'un ancien volcan et chemine à travers toute la campagne, permettant ainsi de faire connaissance avec la population locale qui est d'une gentillesse et d'un accueil quasiment des plus agréables de toute l'Amérique latine. Par contre les chiens y sont trop nombreux et trop agressifs et nous avons bien des fois failli nous faire croquer les mollets.

Direction ensuite Baños, petite ville très touristique située sur les flans d'un volcan encore en activité. C'est d'ailleurs assez impressionant d'entendre le volcan gronder et de pouvoir voir, à quelques rares moments, l'énorme fumée s'échapper de son sommet. Ici aussi la population est vraiment charmante et nous nous souviendrons longtemps de l'accueil de Manuel Antonio, paysan rencontré lors d'une rando qui nous a très gentillement offert un thé 100% naturel et du bon lait tout juste issu de la traite de ses 5 vaches. La ville de Baños represente surtout un endroit idéal pour de multiples activtés. Nous avons ainsi pu nous adonnés au VTT, au canyoning, qui offre d'excellentes sensations, surtout en rappel dans une cascade de 45 m, et au Swing Jump. Qu'est-ce que c'est que ça nous direz-vous. Et bien en fait, c'est une sorte de saut à l'elastique du pauvre... sans élastique. En effet, seul un équipement traditionnel d'alpinisme suffit (baudrier, mousquetons et cordes suffisent) et on se jete d'un pont de 110 m de haut pour faire une chute pendulaire de 30 m... mettant quand même à l'épreuve les propriétes légèrement élastiques des cordes. Au bout du compte sensation et adrénaline extrême !! Céline, à qui rien ne fait peur, s'est jetée sans se poser trop de questions en arrière, tandis que Gildas s'est initié à la technique dite "superman" au bout de plusieurs minutes de concentration et d'automotivation.

Après toutes ces activités quelque peu fatiguantes, direction Alausi où nous avons pu tester le train de la mort. Il s'agit en fait d'une toute petite partie de l'ancienne voie de chemin de fer qui reliait Guayaquil à Quito, c'est-à-dire du sud vers le nord. En effet, suite à de nombreux éboulements, la liaison n'existe plus, et seule subsiste cette petite portion construite à flan de montagnes défiant les lois de la gravité et les obstacles naturels. Le denivelé y est tellement important, que la train va tantôt en marche avant et tantôt en marche arrière, se livrant ainsi à une ascension en Z, pour gravir la montagne.

Après avoir ainsi visité, du sud au nord, l'Equateur et avoir subi quelques petites décharges d'adrénalines, nous avons bien mérités une semaine complète de détente, plongées et baignades dans l'un des paradis sur terre : Les Galapagos !... prochaine étape de notre aventure... à suivre...

Céline et Gildas

Rubriques grand jeu concours :

Lors du dernier jeu, il s'agissait de trouver, grâce à la photo, quelle pouvait ètre l'unique revendication des habitants de Cuzco en perspective d'un vote qui doit avoir lieu le 07/07/07. Il s'agissait effectivement du vote pour désigner les nouvelles 7 merveilles du monde contemporain. On ne fera pas l'affront de vous demander de nous citer les 7 merveilles du monde antique, mais il existe visiblement un collectif pour en désigner 7 nouvelles, et les élections doivent se tenir le 07/07/07. Une nouvelle fois, la bonne réponse a été trouvée, et une nouvelle fois, 2 fois de suite, par notre cher professeur d'ELECTRONIQUE, Yohan Brochard. Il cumule donc désormais 2 victoires égalant ainsi le record de Vincent et Auré, qui après une longue absence, nous ont promis de revenir dans la bataille afin d'obtenir cette fameuse 3ème victoire. La lutte risque donc d'être acharnée... à moins qu'une entente se mette en place ?...

Quoi qu'il en soit pour le nouveau jeu, nous avons pris en photo (ci-dessous), à la Mitad del Mundo, lieu ou passe l'équateur, un objet/outil astronomique. Le jeu consiste à trouver à quoi sert cet objet. Indice : c'est un objet en lien direct avec le soleil. Bonne chance !

Commentaires sur les commentaires :

Philippe Barret : Les Péruviens ne sont pas aussi fous...

Ludo et Karine : Arrétez de fumer la moquette ! On vous a dit qu'il s'agissait du 07 juillet, non du 24 juin !

Famille Brochard ou le prof d'électronique : BRAVO pour ton acharnement. Sinon, pour sarko, dis lui que la maison est déjà louée ! A quand le nouveau raid ?

Sev et Ariane : Bravo pour votre bonne réponse. C'est sûr qu'étant prof, Yohann a eu plus de temps que vous pour trouver la bonne réponse... Quoi que Ariane aurait pu faire un effort.... Ce sera pour la prochaine fois.

Annick et Pierre : effectivement, c'était la bonne réponse. Interéssant non ? A suivre avec intérêt...

Olivier Franquet : à quand les commentaires sur le bon article ?... Tu es à chaque fois en retard d'un article !

Publié dans Equateur

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N
A part le Cevicé, vous n'avez pas goûté au pisco sour ?? C'est excellent le pisco, ca vaut une bonne bière !!<br /> Sinon, pour la lampe solaire, je pense que c'est pour indiquer aux aviateurs le passage de l'équateur ... ou pour griller les araignées mais je faisais çà avec une simple loupe quand j'étais petit.<br /> nisco
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N
Mais comment font-ils pour garder des batiments aussi blancs ? Y a une chasse au pigeons ou quoi ???<br /> Ci@o<br /> Nico 
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B
ah le mécréant.<br /> je demande un droit de réponse au couple arnaud et aurélie mais sûrement plus à arnaud.<br /> "des banalités balancées". je te ferai laver l'affront vieux grigou.<br /> rendez-vous avec ton VTT, une boussole et des crampes (euh des jambes) au raid de vogue en septembre.<br /> va de retro satanas.<br /> sinon ça va vous les aventuriers. toujours amoureux? et la plongée, vous avez commencé.<br /> famille brochard<br /> déjà 9 commentaires cette semaine, cela revient vous voyez.
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N
Coucou,<br />  <br /> Toujours aussi passionnant !<br />  <br /> Je misais pour un four solaire amis je dirais tout simplement un cadran solaire et même plus une horloge solaire dans laquelle le soleil éclaire le chiffre de l'heure qui apparait en gros dans cette bouel de cristal ???<br />  <br /> Au fait pour la saint christophe même en France on fait bénir sa voiture !!! Y a pas besoin de l'emporter à l'autre bout du monde !<br /> Profitez-en à fond !<br />  <br /> Ci@o<br /> Nicolas
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A
Salut les dingos,<br /> Bravo pour vos derniers exploits, nous connaissions le saut à l'élastique mais pas à la corde! (nous conseillons d'enlever la légende de la photo pour mieux visualiser la dite corde).<br /> Nous sommes sur le départ pour Cuba demain matin et nous n'allons pas pouvoir suivre vos aventures pendant les 2 prochaines semaines. Bon courage pour la suite même si elle a l'air un peu plus cool, passez le bonjour aux tortues de notre part... <br /> Pour le jeu, Aurélie est d'accord avec Annick: elle veut des questions pour les filles. Et moi, je n'ai aucune idée à proposer à part les banalités déjà balancées par Yohann! Allez pourquoi pas un allumeur de barbecue solaire... Navrant!<br /> Sinon, pouvez-vous nous redire quand vous serez de retour en France et si on a une chance de vous voir car nous allons peut être monter à côté de Paris cet été.<br /> Amusez-vous bien aux Galapagos et à bientôt<br /> Bisous<br /> Aurélie et Arnaud
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